Raoul Vanegeim – Eloge de la paresse affinée (morceaux choisis)

Raoul Vaneigem – Eloge de la paresse affinée

“Mais qui osera, dans une guerre où chaque instant est exposé au feu nourri de la concurrence, lever le drapeau blanc d’un moment d’oisiveté ?”

“La route n’est pas si facile que l’exclusion d’un monde qui vous exclut de vous-même suffise à s’y retrouver”

“La culpabilité dégrade et pervertit la paresse, elle en interdit l’état de grâce, elle la dépouille de son intelligence.”

“Il plane sur la paresse une telle culpabilité que peu osent la revendiquer comme un temps d’arrêt salutaire, qui permet de se ressaisir et de ne pas aller plus avant dans l’ornière où le vieux monde s’enlise.”

“Pour que la paresse accède à sa spécificité, il ne suffit pas qu’elle se refuse à la volonté omniprésente du travail, il faut qu’elle soit pour elle et par elle-même.”

“tout vient à portée de qui apprend à désirer sans fin”

“on nous a si bien mis dans les dispositions de travailler que ne rien faire exige aujourd’hui un apprentissage.”

“Quand la paresse ne nourrira plus que le désir de se satisfaire, nous entrerons dans une civilisation où l’homme n’est plus le produit d’un travail qui produit l’inhumain.”

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